Ptosis congénital

Ptosis acquis

Ptosis congénital : causes et traitements

Étiologies du ptosis congénital

Le ptosis congénital résulte généralement d’une anomalie du développement du muscle releveur de la paupière supérieure. Ce muscle est soit faiblement développé, soit dysfonctionnel. Dans certains cas rares, le ptosis peut être associé à des syndromes comme le syndrome de Marcus Gunn, où un mouvement anormal de la paupière survient lors de la mastication.

Timing chirurgical

  • En cas de ptosis sévère avec risque de mauvais développement visuel (amblyopie), la chirurgie peut être réalisée dès l’âge d’un an.
  • En l’absence de risque pour la vision, l’intervention est généralement prévue entre 4 et 5 ans, lorsque le développement orbitaire est presque complet et avant l’entrée en école primaire.
  • Une chirurgie plus tardive peut également être envisagée selon le préjudice esthétique et le souhait de l’enfant.

Techniques chirurgicales

Le traitement chirurgical vise à restaurer une fonction normale de la paupière tout en préservant l’esthétique :

  • Raccourcissement du muscle releveur : cette technique consiste à réduire la longueur du muscle releveur pour améliorer son action.
  • Suspension frontale par bandelette de silicone : utilisée en cas de dysfonctionnement sévère du muscle releveur, cette méthode consiste à relier la paupière au muscle frontal grâce à une bandelette de silicone. Cela permet à la paupière de se lever en suivant les mouvements du front.

Ptosis acquis : causes et traitements

Étiologies du ptosis acquis

Le ptosis acquis peut être dû à différentes causes :

  • Ptosis aponevrotique : dégénérescence ou relâchement de l’aponévrose du muscle releveur, liée au vieillissement.
  • Ptosis neurogène : déficit nerveux (par exemple, paralysie du nerf oculomoteur ou myasthénie).
  • Ptosis traumatique : lésions musculaires suite à un traumatisme.
  • Ptosis myogène : maladies musculaires (myopathies comme les dystrophies musculaires ou l’ophtalmoplégie).

Techniques chirurgicales

Le traitement est adapté à l’étiologie et à la gravité du ptosis :

  • Repositionnement de l’aponévrose : dans le cas du ptosis aponévrotique, la chirurgie consiste à repositionner ou réparer l’aponévrose du muscle releveur.
  • Raccourcissement du muscle releveur : cette technique est également utilisée dans certains ptosis neurogènes ou traumatiques.
  • Suspension frontale : indiquée pour les ptosis sévères avec une atteinte importante du muscle releveur.
  • Raccourcissement du muscle de Muller : pour les ptosis minimes à modérés, cette technique a l’avantage d’être extrêmement fiable et reproductible et réalisée sans incision de la peau.

Les dernières opérations

En découvrant des exemples concrets de patients ayant bénéficié d’une intervention chirurgicale, vous pourrez mieux comprendre à quoi vous attendre. Cela vous aidera à vous projeter et à vérifier si les résultats correspondent à vos attentes.

color photo black and white
color photo black and white

Questions fréquentes sur le ptosis

Les patients qui ont un ptosis ont souvent de nombreuses questions. Voici quelques-unes des questions les plus courantes :

1. Quelles sont les conséquences d’un ptosis non traité ?

Un ptosis sévère peut entraîner une perte de vision progressive (amblyopie) chez l’enfant ou un inconfort visuel chez l’adulte.

2. La chirurgie du ptosis est-elle douloureuse ?

La chirurgie est réalisée sous anesthésie locale ou générale, et les douleurs postopératoires sont généralement faibles.

3. Quel est le temps de récupération ?

La récupération complète prend généralement quelques semaines, avec une reprise des activités quotidiennes après quelques jours.

4. Est-ce que la chirurgie est prise en charge ?

Si le ptosis entraîne une gêne fonctionnelle (réduction du champ visuel), l’intervention peut être partiellement remboursée par l’assurance maladie.

5. Les cicatrices sont-elles visibles après l’intervention ?

Les cicatrices sont réalisées dans le pli naturel de la paupière, ce qui les rend invisibles. Dans le cas de la chirurgie du muscle de Muller, l’intervention se fait par voie postérieure, conjonctivale, sans points de suture visibles.